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Véhicule utilitaire léger et particulier

Information

Le fait de conduire dans le cadre de son travail présente des risques professionnels. C’est la 1ère cause d’accident mortel du travail.

On distingue 2 types d’accidents :

  • L’accident de trajet qui survient entre le lieu de travail et le domicile du salarié ou son lieu habituel de repas.
  • L’accident de mission qui concerne les déplacements réalisés du fait ou à l’occasion du travail.

Le véhicule utilitaire léger (VUL) est un véhicule destiné au transport de marchandises ou de personnes dont le PTAC (poids total autorisé en charge) est inférieur ou égal à 3.5 tonnes (art R 311-1 du code de la route) : camionnette, fourgonnette…

Selon le véhicule utilitaire, la conduite présentera des particularités : angles morts plus importants, distance de freinage variant avec le poids du chargement…

Des blessures pouvant entrainer invalidité permanente ou décès lors des accidents.

Des troubles liés aux postures prolongées : circulatoires (dos, phlébite…), musculo-squelettiques (dos…), prise de poids…

De nombreux facteurs peuvent aggraver les conséquences sur la santé comme la dangerosité des produits transportés (pyrotechnie, produits inflammables…).

Permis de conduire correspondant à la catégorie du véhicule utilisé et en cours de validité.

Formation spécifique à la conduite en sécurité, éco-conduite.

Il met à ma disposition un véhicule en bon état, bien équipé, adapté à mon activité et à jour de ses contrôles et entretiens.  Un carnet d’entretien est livré avec le véhicule et tenu à jour régulièrement.

Il fait les démarches nécessaires pour assurer le véhicule et prendre en charge les dépannages en cas de besoin. Il s’assure que le véhicule est adapté au chargement (arrimage, charge maximale…).

L’employeur évalue les temps de parcours et prend en compte les temps de pauses ainsi que la durée des trajets en tenant compte des aléas. Il organise les conditions d’hébergement pour respecter la durée du temps de travail.

Il définit les procédures de communication avec les salariés (consignes formelles, matériels, renvoi automatique des appels…).

ATTENTION : Sans exonérer l’employeur de ses responsabilités, l’obtention obligatoire du permis de conduire confère au conducteur des responsabilités propres à son statut de sachant. Le lien de subordination employeur/employé ne l’exonère pas de ses obligations. Autrement dit, le conducteur doit s’assurer que les obligations fixées par le code sont remplies avant de prendre la route et sinon, exercer son droit de retrait. Il demeure responsable des infractions au Code y compris avec des véhicules de location.

Mes équipements indispensables

  • ABS (Anti Blocage Système), AFU (assistance au freinage d’urgence), ESP (ElectroStabilisateur programmé), Système d’aide à la navigation (GPS) ;
  • limiteur ou régulateur de vitesse ;
  • rétroviseur angle mort ;
  • radar de recul ;
  • indicateur de charge ou de surcharge ;
  • système embarqué de contrôle de pression des pneus ;
  • direction assistée, boite automatique ;
  • dispositif d’arrimage des charges, cloison de séparation pleine (norme ISO 27956), aménagement de l’intérieur en accord avec les préconisations du constructeur

Action

  • Si les déplacements ne peuvent être évités, j’organise mes déplacements le plus tôt possible :
  • Feuille de route, temps réel de conduite (météo, trafic, travaux, temps de parcours et de repos…), programmation du GPS avec guidage vocal avant le départ...
  • Si j’utilise mon véhicule personnel, je m’assure qu’il est préalablement assuré pour une utilisation professionnelle, qu’il est en bon état et correctement équipé.
  • Avec mon employeur je m’assure que mon temps de conduite s’inscrira dans les limites prévues et permettra les temps de repos (Cf. fiche 1).
  • Je vérifie les capacités de chargement (PTAC, PTRA…), l’état du véhicule (pression pneus, freins, visibilité…), le chargement (répartition, centre de gravité, stabilité, visibilité, état des sangles, solidité des supports…) et l’arrimage des charges.
  • En fonction de la durée du déplacement, je réalise le voyage en binôme pour alterner la conduite.
  • Je configure un renvoi d’appel, un SMS automatique pour ne pas décrocher le téléphone pendant la conduite, je suis suffisamment reposé.e, je n’ai pas consommé de drogues, d’alcool ou de médicaments affectant la vigilance pendant la conduite (identifier les pictogrammes sur la boite de médicament, et demander conseils à votre médecin).
  • Au moindre signe de fatigue (raideurs dans la nuque, douleurs dorsales, regard fixe…), je fais une pause (20 minutes minimum toutes les deux heures, plus fréquentes la nuit).
  • J’évite de conduire durant les heures où le risque de somnolence est accru : entre 13h et 16h, et entre 2h et 5h.
  • Je fais attention aux particularités de mon véhicule et de son chargement (hauteur, largeur, freinage, angles morts…)
  • Je respecte le code de la route, en particulier les limitations de vitesse (une conduite rapide réduit mon champ visuel) et les distances de sécurité.
  • J’intègre mon temps de conduite à ma durée de travail qui doit s’inscrire dans le cadre de la durée légale (Cf. fiche 1)
  • J’évite de sur-chausser l’habitacle.
  • En cas de chargement d’un véhicule, je m’assure de ne pas être en surcharge et que le chargement est bien réparti et arrimé (placer les objets les plus lourds en dessous, les arrimer au véhicule, les caler…).
  • Je veille à ne rien laisser dans l’habitacle, à retirer tout objet qui pourrait perturber ma vigilance pendant la conduite ou devenir un projectile en cas de freinage d’urgence, de choc.
  • Je m’assure que la visibilité est optimale (rétroviseurs, vision dégagée au travers des vitres).
  • J’organise le déchargement pour faciliter la livraison et dispose des outils d’aide à la manutention.
  • Je m’assure que le matériel transporté à l’extérieur du véhicule respecte les prescriptions du code (3 m de dépassement maximum à l’arrière avec dispositif réfléchissant à partir de 1m – aucun dépassement à l’avant – largeur maximum de 2.55M avec dispositif réfléchissant à partir de 40 cm de dépassement).

Je suis dans le périmètre de l’intervention

Je repère les signes de fatigue du conducteur (bâillements répétés, yeux qui se ferment un peu trop longtemps, réflexes plus lents, baisse de l’attention…) et je lui propose l’aménagement d’une pause ou de prendre le volant si j’y suis autorisé.e.