CCHSCT

Ambiances climatiques

Information

La température ressentie évolue sous l’effet de l’humidité et de la vitesse de l’air.

Ainsi l’air sec augmente la sensation de chaleur, dessèche la peau et les yeux et augmente les nuisances causées par les poussières et les particules fines.

A l’inverse l’air humide renforce la perception du froid.

Les courants d’air, suivant leur vitesse, peuvent être ressentis comme facteur de confort en période chaude et devenir néfastes en période froide.

Travailler dans le froid ou la chaleur implique la mobilisation de ses propres mécanismes de lutte contre le froid ou le chaud qui n’a pas de lien avec la sensation de confort.

En cas de forte chaleur (plus de 25°C de moyenne quotidienne): fatigue, maux de tête, crampes, déficit en eau/sels minéraux avec vertiges/nausées, affections cutanées (brûlure, rougeur, sècheresse…), allongement du temps de réaction, diminution de la concentration (majorant le risque d’accident) ou coup de chaleur avec perte de connaissance, augmentation du rythme cardiaque et de la température du corps pouvant entraîner le décès.

En cas de froid (moins de 5°C) : fatigue, perte de dextérité (favorisant le risque d’accident du travail), gelures, crevasses, hypertension, hypothermie (avec risque de coma et de décès), majoration du risque de troubles musculosquelettiques.

Des effets particuliers sont spécifiques à certaines situations de travail (en haute altitude par exemple) : œdème cérébral ou pulmonaire, mal chronique d’altitude…).

Au-delà de l’obligation de mettre en œuvre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé des travailleurs (article L. 4121-1 du Code du travail), l’employeur doit :

  • Aménager les postes de travail extérieurs de telle sorte que les travailleurs soient protégés contre les conditions atmosphériques,
  • Chauffer les locaux de travail fermés. Le chauffage fonctionne de manière à maintenir une température convenable et à ne donner lieu à aucune émanation délétère.

Il prend en outre les dispositions nécessaires pour assurer la protection des travailleurs contre le froid et les intempéries en fournissant, par exemple, de vêtements adaptés.

Mes équipements indispensables

  • Un bonnet et un coupe-vent pour bien se protéger la nuque et le haut du torse ;
  • Une zone protégée du vent et des intempéries (existante ou aménagée) ;

Action

  • Je prends connaissance des conditions climatiques (vitesse du vent, température…) et des limites au-delà desquelles il est prévu d’interrompre le tournage ;
  • Je consulte régulièrement les alertes météo et m’assure que tous les équipements sont suffisamment stabilisés pour résister aux conditions prévues ;
  • Je m’assure qu’une période d’acclimatation a été prise en compte (9 jours minimum pour une exposition à la chaleur) et que mon état de santé est compatible (antécédent cardiaques, traitement médicamenteux…)
  • Je demande à pouvoir aménager mes horaires pour bénéficier des périodes où la température est la plus basse ou la plus élevé selon la situation.
  • J’augmente la fréquence de mes pauses ; je m’assure que des aires de repos climatisées et ombrées, ou chauffées sont aménagées et que des équipements sont disponibles (ventilateur associé à un brumisateur, store, arrosage du sol…)
  • Je limite l’utilisation des matériels produisant de la chaleur en ambiance chaude et j’isole (froid et chaleur) les parties métalliques en contact avec la peau.
  • J’organise des rotations des tâches au sein de mon équipe, je privilégie le travail en binôme
  • Je limite les efforts physiques et les manutentions, je m’assure que des dispositifs limitant les efforts sont disponibles
  • Je m’hydrate régulièrement (par ex. : un verre d’eau toutes les 20mn) et j’évite les boissons qui peuvent déshydrater (thé, certaines tisanes…). Je ne bois pas d’alcool.
  • Je m’assure que l’effectif est adapté à la température de la pièce et que le matériel produisant de la chaleur est éteint.
  • Je m’assure que des dispositifs de climatisation à de ventilation à débit variable sont installés et contrôlables par les opérateurs.
  • Je m’assure que l’aération des locaux est suffisante. Si besoin, j’aère pour créer un courant d’air efficace (ouverture de 2 ouvrants au minimum, adjonction d’extracteurs…).
  • Je bloque l’accès aux échafaudages, passerelles, plates-formes et escaliers, et ne les utilise pas tant qu’ils n’ont pas été rendus praticables
  • Je m’assure que les surfaces de travail sont adaptées (sol anti dérapant, sec…) ou que des moyens (assécheur d’air pour empêcher le givre, sel…) sont mis en œuvre pour limiter le risque de chutes en cas de froid.
  • Je signalise le risque.
  • Je m’assure qu’une manche à air et un anémomètre sont mis en place lors de l’utilisation d’éléments sensibles au vent (décors, appareils de levages…)
  • Je prends connaissance du registre de prévention des risques ou de tout autre instruction/consigne émanant de la production où sont décrites les mesures pour stabiliser ou retirer les équipements, et la vitesse du vent à partir de laquelle le tournage est interrompu.
  • J’alerte ou fais alerter les secours : 15 (SAMU), pompiers (18) ou 112 ;
  • J’amène la personne dans un endroit frais et bien aéré, lui faire boire de l’eau fraîche par petites quantités ;
  • J’ôte ses vêtements et place régulièrement des linges humides sur la plus grande surface corporelle possible, dont la tête et la nuque.

pour aller plus loin