En liaison avec la protection contre les contacts indirects, l’utilisation de liaisons équipotentielles constitue un principe fondamental de sécurité.
La liaison équipotentielle a pour but d’éviter qu’une différence de potentiel n’apparaisse entre les divers éléments conducteurs qui peuvent être touchés simultanément dans un bâtiment (éléments métalliques de la construction, praticables, canalisations métalliques, appareils non électriques, etc.), ils doivent être reliées entre eux et à la terre.
La mise à la terre est obligatoire (Art. 31 à 35 du décret 88-1056).
Les accidents liés aux risques d’origine électrique sont peu nombreux mais leur niveau de gravité est très important et cause des dommages corporels irréversibles. Huit décès ont été recensés en 2002, mais 56 pour les 5 dernières années connues pour l’ensemble des CTN (source CNAMTS).
Les dispositions générales du code du travail imposent de respecter des règles pour l’utilisation et la maintenance, de mettre en œuvre des moyens de protection en vue d’assurer la sécurité et la santé des travailleurs (Art R. 4324-21).
Les personnels à qui sont confiés des opérations de nature électrique doivent disposer de l’habilitation électrique délivrée par l’employeur au personnel ayant suivi une formation dans le domaine de la sécurité électrique.
Définition de l’habilitation électrique (UTE C 18-510) C’est la reconnaissance, par son employeur, de la capacité d’une personne à accomplir en sécurité les tâches fixées. L’habilitation n’est pas directement liée à la classification professionnelle. L’habilitation est matérialisée par un document établi par l’employeur et signé par l’employeur et par l’habilité.
La sécurité des personnes pour se prémunir des chocs électriques repose sur l’association d’une protection principale (contre les contacts directs) et d’une protection complémentaire en cas de défaut (contre les contacts indirects). Cette dernière est elle-même assurée par l’association d’une installation de mise à la terre avec une valeur de résistance comprise entre 0 et 99 Ω (< au seuil de 100 Ω préconisé par la NF C 15-100) et d’une protection par coupure automatique de l’alimentation (protection différentielle calibrée à 30 mA).
Le Décret n° 88-1056 article 53 § IV précise que le chef d’établissement doit faire réaliser les vérifications périodiques par des personnes appartenant ou non à l’établissement et possédant une connaissance approfondie dans le domaine de la prévention des risques dûs à l’électricité et des dispositions réglementaires qui y sont afférentes.
Pour plus d’informations :
Sur le site de l’INRS vous trouverez une Brochure détaillant les mesures de prévention :
ED 723 – Protection des travailleurs dans les établissements qui mettent en œuvre des courants électriques. Ce document présente les principaux textes relatifs à la prévention des accidents d’origine électrique dans les établissements employant du personnel soumis au code du travail et dans les établissements publics de l’État et des collectivités territoriales.
Sur le site de CATU(TM) vous trouverez plusieurs guides “Sécurité Electrique” ainsi que des appareils permettant de réaliser ces vérifications.
Sur le site de SCHNEIDER, des cahiers techniques.